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La presse Iturienne face à la méfiance des officiels nationaux

Conduite par le premier ministre Jean Michel Sama Lukonde, une forte délégation gouvernementale est arrivée ce mercredi 13 avril 2022 à Bunia, composée de 8 ministres nationaux dont celui en charge de sport et bien d’autres hauts responsables du gouvernement national de la RDC.

Aussitôt atterrie, la délégation de ces hauts responsables du pays à l’aéroport Murongo de Bunia, dès la première vue, on pouvait voir des journalistes de la presse locale être bousculés et empêchés d’accéder au tarmac. Epris de considération, les chevaliers de plumes qui pourtant s’étaient mobilisés pour pouvoir offrir d’un accueil digne &  propre notamment au premier ministre, mais également à sa suite, une attitude mal digérée et condamnée par les professionnels des médias de Bunia.

Ne s’étant pas découragés, les hommes du micro ont pris le courage d’accompagner la délégation dans sa visite au stade moderne de Kindia où elle est allée visiter ce bijou du football Iturien. Arrivés au stade dont de petits travaux de finissage continuent, les journalistes après s’être heurtés à l’obstacle de non accès au tarmac à l’aéroport, vient maintenant le tour de solliciter, au terrain de football, une interview avec le ministre en charge du sport Serge NKONDE : «  je ne vais  pas parler avec les journalistes locaux, je ne vais que parler avec Christian LUSAKWENO», a lâché, avec dédain, le ministre national de sport à la presse locale. Cette phrase choquante accompagnée des mots choquants ont sans doute irrité ses victimes qui ont qualifié d’“humiliation” l’acte du ministre.

Des traitements qui, selon elles, deviennent de plus en plus récurrents lors des arrivées des officiels nationaux en Ituri.

On se rappelle lors de l’arrivée précédente du premier ministre à Bunia, encore deux journalistes locaux ont été victimes de bousculades des policiers visant à les freiner ou les empêcher de ne pas pouvoir tendre leurs micros à l’autorité au niveau de l’aéroport, l’une des victimes s’était même vue détruire son matériel de travail, le dictaphone, et s’était retrouvé dans l’obligation d’aller présenter sa plainte au premier ministre depuis, une promesse de poursuivre ces éléments de l’ordre, auteurs de ces actes, lui a été faite, mais sans aucune suite.

Il sied de noter que le média étant le quatrième pouvoir, il a le plein mérite de bénéficier de tous ses droits, accompagnements & facilitations pour accomplir ses missions.

Nous tenons à rappeler que les journalistes Ituriens méritent d’un traitement digne de son nom au même titre que ceux des autres provinces, de Kinshasa ou des médias internationaux.

Nous demandons à son excellence le premier  ministre, lui qui est le patron de tous les ministères, d’instruire ses subalternes sur le respect qu’il faut accorder à la presse.

Sarah Abibo

Sarah Abibo

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