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Présidentielle en RDC: Martin Fayulu tacle le pouvoir et dévoile son long programme à Bunia

Par la Rédaction

C’est aux heures vespérales que Martin Fayulu, candidat à la présidentielle en République démocratique du Congo, du mercredi 20 décembre 2023, a foulé le sol de Bunia, capitale provinciale de l’Ituri.

Comme ses colistiers à la course présidentielle, l’opposant congolais est conduit à la tribune officielle de Bunia pour la tenue de son meeting populaire.

De prime abord, le patron du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (Ecide), adresse sa gratitude pour l’accueil lui réservé par ses fidèles en dépit de la pluie ayant précédé son arrivée.

A la suite, « Mafa » se lance dans une série de questions à l’endroit de son public, comme qui dirait, vouloir connaître les défis à relever.

Entre autres points touchés, le candidat malheureux à la présidentielle de 2018, a procédé par l’interrogatoire de sa foule sur notamment, l’apport de l’état de siège et de militaires qui le dirigent. La question de sécurité, le problème d’énergie électrique et de l’eau potable.

Touchant la question sur l’escalade de taux de change de monnaie, M. Fayulu ne tarde pas à savonner la classe dirigeante, l’accusant de gabegie financière. «Ils détournent l’argent du pays».

En outre, il évoque et s’appuie sur quelques cas de détournement de fonds au pays. A ce niveau, Martin Fayulu rappelle des cas tels que celui de 15 000 000 de dollars pour les pétroliers, 55 000 000 de dollars endossés à Kamerhe et le dossier 100 jours ayant coûté à l’état congolais 660 000 000 de dollars, la fameuse histoire de la taxe RAM et autres qu’il reproche. Mais pas seulement. Le problème des minérais qui ne profitent pas aux fils et filles du terroir, le mauvais état de route,…

Avant d’appeler la population devant lui, à le voter, Martin Fayulu admet que la province de l’Ituri regorge autant de richesses, hélas ! Au bénéfice du monde extérieur.

Alors qu’il considère que la restauration de la sécurité est prioritaire en Ituri, l’opposant au pouvoir de Tshisekedi, Martin Fayulu sollicite, cette fois-là, de vive voix, son vote à la population iturienne «comme vous l’avez fait en 2018». Et là, les ovations éclatent.

Dans la foulée, il s’en va présenter son programme s’il est élu. De l’intégrité territoriale et la pacification du pays. Fayulu indique : «on bâtira une armée forte, une armée de 500 000 hommes et femmes, armée bien entraînée, éduquée, équipée, nourrie». A lui d’ajouter :

«[…] les enfants des militaires et policiers étudieront, à charge de l’état, de la maternelle à l’université».

Outre ce qui précède, l’état de droit, l’unité nationale et la cohésion sociale. Citant nommément le chef de l’Etat sortant, Fayulu dit reprocher à «Tshilombo» le tribalisme qu’il a comparé à l’époque coloniale.

Il préconise également la nécessité d’établir la gouvernance interne et plusieurs autres plans allant dans le sens de développement provincial, l’agriculture, santé, entrepreneuriat, …

Arrivé vers la fin de son allocution, Martin Fayulu entonne, lui-même en lingala, le chant de propagande en sa faveur, interprété tel que: «Fayulu, sans donner l’argent ni T-shirt, mais nous allons le voter».

Accompagné de son épouse et autres membres de la délégation à Bunia, le programme de campagne électorale de ce candidat opposant congolais, prévoit l’amener ce jeudi 30 novembre 2023, à Goma, dans la province du Nord-Kivu.

En rappel, la province de l’Ituri a accueilli jusque-là trois candidats présidents de la République, sur une vingtaine.

Rédaction

Un collectif des blogueurs regroupant des jeunes journalistes, étudiants, analystes et intellectuels passionnés de l’écriture et de nouvelles technologies de l’information et de communication.

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