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L’attaque d’un site de déplacés, un crime contre l’humanité

Image relative à l'attaque du site des dépacés de Drodro le 21/11/2021

Des hommes armés appartenant à la milice CODECO ont attaqué dimanche 21 novembre 2021 le site de déplacés de Drodro. Ce site est situé dans le territoire de Djugu, à plus de 65 km de Bunia en province de l’Ituri. Plus de vingt civils ont été tués par ces miliciens d’après la société civile locale. L’armée avance, par contre, un bilan de 12 civils tués sans compter le nombre des maisons de fortune et des biens qui ont été incendiés.

Des images qui circulent sur les réseaux sociaux, montrant les déplacés sortir à toute vitesse de leur camp qui prenait feu, ont créé émotions et réactions au sein de l’opinion, qui a fortement condamné cet acte. S’apprendre aux déplacés qui avaient réussi à échapper à leurs balles et machettes constitue un crime qui ne doit pas rester impuni. Certainement ils ont eu l’intention de les achever tous, si ces déplacés n’avaient pas pris courage de prendre fuite.

Nos autorités tant provinciales que nationales doivent se ressaisir

Une vingtaine ou une dizaine de populations, déplacées de leur état, être lâchement abattues constitue un crime de trop et cela doit éveiller la conscience de nos dirigeants et même de la communauté internationale, afin d’éviter la répétition de ce genre de scénario dans le futur. Ils sont déjà victimes de formes de privations spécifiques comme la perte de leurs membres de famille, hébergements et de leurs biens.

Protégez les sites de déplacés

Un site de déplacés doit être sous protection des forces de l’ordre pour parer à toute éventualité. Les forces de l’ordre doivent s’assurer d’avoir des ressources humaines et matérielles suffisantes afin de rassurer les déplacés qu’ils n’ont pas à s’inquiéter. Nous ne voulons pas revivre ce qui s’est passé dans le site de déplacés de Drodro.

La justice internationale doit enquêter

Ces tueries perpétrées par des groupes armés en Ituri contre les populations civiles doivent faire objet d’une enquête internationale. Ceci dans le but d’établir les responsabilités et punir les coupables. La condamnation par les juridictions nationales et internationales des anciens seigneurs de guerre pour le crime de guerre en Ituri entre 1999 et 2003 doivent les servir d’exemple. Certains s’étaient comportés comme des intouchables mais ils ont été rattrapés par la justice. Rien n’est sans fin !

Par Sharif Bithum Ali

Rédaction

Un collectif des blogueurs regroupant des jeunes journalistes, étudiants, analystes et intellectuels passionnés de l’écriture et de nouvelles technologies de l’information et de communication.

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