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HCR-Solution durable: la relocalisation, l’option d’assurance pour les déplacés internes de la ville de Bunia

Par Prisca Mongita

Peut-être vers une ville sans site des déplacés internes?
En ce moment, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés accompagne la population des déplacés internes de la ville de Bunia (Ituri) à la relocalisation.

Ils sont au total 1 500 ménages abrités dans 6 sites (Kigonze, ISP, Tsere, Telega, Bembeyi et Mbala) à être accompagnés par le projet “Amélioration en urgence des moyens de subsistance des personnes les plus vulnérables et renforcement des moyens d’existence par la mise en place des solutions durables dans la ville de Bunia et les territoires de Mahagi et Djugu”, une allocation du fonds CERF aux solutions durables.

UNHCR ensemble avec ses partenaires (PAM, FAO, CNR, AIDES, INTERSOS et les déplacés eux-mêmes) ont chacun mis des paquets pouvant aider chaque déplacé éligible à trouver une nouvelle adresse sûre et digne.

De l’achat d’une parcelle par le déplacé lui-même en guise de sa contribution à l’approche communautaire, à son installation et accompagnement de survie et autonomisation.

Il est demandé à chaque déplacé de détenir une parcelle et de fournir des informations élémentaires prouvant que cela lui appartient. INTERSOS, partenaire technique, sensibilise les PDIs; la Commission Nationale pour les Réfugiés, en tant que partenaire étatique avec l’ONGD AIDES, leur facilitent l’obtention des titres fonciers.

Le Programme Alimentaire Mondial, lui, assiste en cash pendant trois mois pour la ration, une fois le bénéficiaire installé. Quant à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et agriculture, apporte une assistance d’autonomisation à travers les dons des produits maraîchers.

La maison de D.P. encore en construction

Rencontré au site Kigonze, D’zbo Pascal nous a conduit au Nord-Ouest de la ville de Bunia pour nous montrer l’état d’avancement de sa maison où il va désormais vivre avec sa femme et ses enfants. Venu du village Kâ en chefferie des Bahema-Nord dans le territoire de Djugu (Ituri), il était éleveur commerçant, maintenant qu’il a bénéficié d’une maison, il ne compte pas rester bras croisés:

“Je compte reprendre le commerce de poisson grâce à l’argent que j’ai pu économiser lors des contrats journaliers en tant que cultivateur chez des particuliers”, assure-t-il.

Par contre, Edith, mère de 9 enfants, se dit ne pas avoir le moyen de s’acheter une parcelle pour bénéficier de ce projet faute de son faible revenu. Elle espère, par ailleurs, que la deuxième phase du projet se présentera beaucoup moins exigeante que la première.

Dans ce site, 139 ménages sont bénéficiaires du projet pilote de solution durable, il reste encore 3 192 autres sans compter ceux de 5 autres sites qui attendent impatiemment la relance du projet après la clôture de la première phase prévue pour ce 30 juin 2024.

Prisca Mongita

Prisca Mongita

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