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Bunia: le déroulé de la rentrée scolaire à l’école Oasis au site des déplacés de Kigonze

Par Prisca Mongita

8 heures du matin (GMT +2) au site des déplacés de Kigonze situé au nord de la ville de Bunia (Ituri), c’est l’heure des mouvements. Malgré, la rentrée des classes, les dispositions sont encore divergentes: certains se dirigent vers le centre ville, les uns à l’école et d’autres aux champs.

Enfants et parents, les premiers traînent encore d’emboîter les pas de l’école. La deuxième catégorie d’enfants est déjà inscrite et est épargnée de la destination “rue”. Quant aux parents, les activités génératrices de revenus sont cruciales surtout en cette période de rentrée.

Les écoles primaires Saint-Luc et Bien-heureuse Anuarite sont au sein même du site et offrent un enseignement gratuit aux enfants. Le directeur de ces écoles se donnent la tâche d’aller vers les parents pour les sensibiliser à inscrire massivement leurs enfants à l’école. Tâche facilitée par la motivation des parents eux-mêmes qui se hâtent à l’inscription par peur de voir les enfants se livrer à la rue.

Oui, en période des vacances, témoigne le directeur, l’engouement est malheureusement remarquable, des va-et-vient des enfants se dirigeant vers la ville où ils sont bien loin de tout contrôle parental. Maintenant que c’est la rentrée:

“Les parents vaquent à leurs occupations champêtres sans inquiétude quand ils savent que les enfants sont à l’école… et aussi nous ne constatons pas beaucoup de mouvements des enfants se dirigeant vers le centre ville”, renchérit Loti Benoît, directeur des écoles primaires Saint-Luc et Bien-Heureuse Anuarite.

Cependant, les objectifs sont loin d’être atteints, car en 2023-2024, 1.282 enfants étaient inscrits, et là en cette nouvelle année scolaire, l’école a reçu 1.142 élèves. Pour le directeur, les enfants sont toujours attendus malgré le problème d’infrastructures limitant les conditionnement ne serait-ce que minimum.

“…ce qui fait que nous limitons l’inscription, c’est le manque de pupitres et salles. Dans certaines classes, les enfants sont assis à 6 sur un banc voire à même le sol.”

A lui de rajouter:

“Seulement à cette première semaine de la rentrée, dans certaines salles de classe, il y a 85 élèves voire 126. Alors que le gouvernement congolais recommande au maximum 55 élèves”.

Pour le responsable de ces deux écoles conventionnées catholiques, s’adressant aux partenaires de l’éducation et au gouvernement congolais, la solution à scolariser tous les enfants du site, c’est de construire des nouvelles salles des classes, puis disponibiliser les enseignants sans oublier leurs rémunérations.

Prisca Mongita

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