Des structures sanitaires saccagées par des groupes armés depuis 2017, des millions d’efforts volatilisés
Des groupes armés locaux et étrangers sont à la base de sabotages, pillages et incendies des structures sanitaires depuis décembre 2017 au cours de leurs différentes attaques survenues dans plusieurs entités des territoires de Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa. Même des corps soignants n’ont pas été épargnés de leurs actions. J’ai la gorge serrée lorsque j’apprends des actes inciviques qui se perpétuent dans des structures médicales par des miliciens et rebelles qui ont déjà occasionné des pertes en vies humaines, de cas de kidnapping ainsi que le déplacement à grand nombre des populations craignant pour leurs vies. Des sources que j’ai contactées déclarent que la destruction de ces installations sanitaires par des groupes armés peut être évaluée à plusieurs millions de dollars.
D’importantes structures sanitaires réduites à rien
En citant de grands centres hospitaliers qui ont été saccagés, incendiés et pillés par des groupes armés actifs dans cette province, vous vous rendrez compte que ce sont des gens sans cœur ni conscience qui s’apprennent malheureusement aux structures importantes de la vie dont ils peuvent aussi en être bénéficiaires surtout que des hommes en blouse blanche, comme ils ont prêté serment d’Hippocrate, pour sauver des vies humaines, ne tiennent pas compte de couleur, tendance ou origine.
L’hôpital général de Itendey situé dans le secteur de Banyali-Kilo, en territoire de Djugu a été incendié au mois d’août de cette 202& par un groupe des miliciens qui ont emporté également avec eux des intrants médicaux. Une véritable perte pour toutes les communautés de cette zone minière de Djugu, bénéficiaires de ses services de qualité qu’il offrait, grâce à l’appui technique, logistique et financier de ses partenaires. C’est plus d’un million de dollars qui sont partis en fumée à cause d’une aventure d’un groupe d’individus manipulés et intoxiqués pour des intérêts inavoués et c’est toute la communauté qui en paye le prix, hélas!
Des millions de dollars ont également été engloutis dans les incendies et pillages de l’hôpital général de Boga au mois de Juin dernier et de Centre Médical Évangélique de Nyankunde, CME en sigle, au mois d’avril toujours de cette même année, situés tous en territoire d’Irumu par des hommes armés. Plusieurs milliers de personnes qui dépendaient de ces structures sanitaires ont vu ainsi leur espoir de survivre et de guérison se volatiliser à cause des actions fâcheuses de ces groupes armés qui ont encore une fois commis un crime contre l’humanité en privant la population de soins de santé.
Des corps soignants aussi affectés
Des corps soignants et personnels de santé sont aussi touchés par des actes barbares et inhumains de ces miliciens et rebelles qui ont encore attaqué, le mois d’octobre dernier, un véhicule de l’organisation internationale Médecins Sans Frontières, MSF dans la zone de santé de Bambu en territoire de Djugu. Deux de cinq personnes membres de son équipe à bord de son véhicule ont été blessées par balles, l’une à l’aisselle droite et l’autre au bassin, avant d’être dépêchées à Bunia pour des soins.
La restauration de l’autorité de l’État est urgente et nécessaire
La santé étant un secteur clé de la vie, le gouvernement congolais doit, de mieux qu’il peut, restaurer l’autorité de l’État sur toute l’étendue touchée par l’activisme des groupes armés qui s’apprennent parfois aux structures sanitaires qui coûtent des millions de dollars investis par des partenaires qui ne font que contribuer à l’amélioration des soins et de santé des populations.
Par Gloire Mumbesa
Rédaction
Un collectif des blogueurs regroupant des jeunes journalistes, étudiants, analystes et intellectuels passionnés de l’écriture et de nouvelles technologies de l’information et de communication.