loader image

Goma : des journalistes de l’Ituri et du Nord-Kivu outillés sur le genre, les violences sexuelles et la résolution pacifique des conflits

Par Janviette Isenge 

Des professionnels des médias venus des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu ont été capacités sur la question du genre, les violences sexuelles et celles basées sur le genre et la résolution pacifique des conflits. Quatre jours durant, soit du 8 au 11 mai 2024, cette formation qui a lieu à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a été organisée par l’organisation non gouvernementale GIZ à travers son projet « Promotion de la paix et stabilité dans l’est de la République Démocratique du Congo », PROPAIX en sigle, qui a collaboré avec l’Union Nationale de la Presse du Congo, UNPC sections du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Avec l’objectif général d’améliorer les connaissances des journalistes de l’est de la RDC sur les notions du genre, les violences sexuelles et celles basées sur le genre et la résolution pacifique des conflits pour contribuer à une production média de qualité dans les zones touchées par les conflits et différentes formes de violences et celles basées sur le genre.

Au cours de deux premières journées, l’experte en promotion du genre, Jolly Kamuntu, s’est plus attardée sur la question de l’égalité et l’équité du genre dans le média, la perception du genre dans le média ainsi que les rôles et dimensions du genre pour ainsi chuter par les stratégies de son intégration dans les médias.

« Le genre est une construction sociologique et cela n’est pas exclusivement une affaire des femmes seulement, mais le genre inclut les hommes et les femmes tandis que le sexe est une différence biologique entre l’homme et la femme », a-t-elle indiqué.

S’en est suivi l’intervention de Jean-claude Muhungusa, expert en gestion et résolution des conflits. Il a introduit les notions sur les conflits et ses paramètres pour terminer avec les contours et analyses des conflits communautaires ainsi que les conséquences de ces conflits.

Pour ce premier, les journalistes ayant participé à cet échange, devront être à mesure d’analyser les conflits et savoir les gérer par la bonne pratique de leur métier dans les médias et dans la société.

« On peut connaître le début d’un conflit, mais jamais sa fin », précise M. Muhungusa.

Au troisième et dernier jour, Madame Kamuntu a clôturé en intervenant sur les notions de violences sexuelles ainsi que le journalisme sensible au genre. D’où, elle appelle les journalistes ayant suivi cette formation à être vecteurs de changement dans leurs médias respectifs et à intégrer le genre dans les médias ainsi que dans la société. Poursuivant les enseignements sur les conflits, de son côté Jean-Claude a tenu à marteler sur les techniques de résolutions des conflits, les rôles des médias et journalistes dans le traitement des informations en temps de conflits pour rendre ces hommes de médias, des journalistes de paix.

Pendant ce temps Valery Mukosasenge, responsable de la commission de discipline au sein de l’UNPC section Nord-Kivu pour son mot de clôture, a souhaité voir ces journalistes ayant pris part à cette formation, aller devenir des experts en résolutions et gestion des conflits et de faire intégrer le genre dans les médias ainsi que dans la société.

« Vous êtiez venus pour apprendre, mais vous allez rentrer comme des spécialistes dans le domaine de gestion et résolutions pacifique des conflits, mais également vous allez impacter positivement sur le genre dans vos médias respectifs », a-t-il déclaré.

Satisfaits des matières apprises, les participants brevetés à ladite formation, s’engagent à faire du genre une réalité dans leurs médias. Ils se disposent tout de même à la sensibilisation et à la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre, mais également à s’investir dans le journalisme pour rechercher la paix.

Janviette Isenge

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page