loader image

Ituri : que faire pour mettre fin au retour en répétition des services illégaux aux barrières de Bunia ? (Analyse) 

Depuis un temps, certains services sont démantelés aux différents postes de contrôle et de péage à l’entrée de la ville de Bunia. Ils sont, sans doute, impliqués dans plusieurs cas de tracasseries et d’extorsions financières, comme le soutiennent les opérateurs économiques de l’Ituri à travers la Fédération des Entreprises du Congo, FEC. Parmi ces services, l’on retrouve le TRANSCOM, la Commission Nationale de Prévention Routière, la DGRAD, l’Office Congolais de Contrôles ainsi que celui de Crime Economique.

Qu’est-ce qui leur sont reprochés ?

Il est d’abord important de préciser que ces services étatiques sont reconnus de tous et ont leurs raisons d’être en République Démocratique du Congo,  sauf qu’ils ne semblent pas être répertoriés parmi les services habilités à s’implanter au niveau des barrières situées à l’entrée ou à la sortie de la ville, à moins d’une circonstance exceptionnelle.

Pourquoi insistent-ils ou reviennent-ils quelques temps après leur déguerpissement ?

Pour la plupart, c’est la deuxième fois sous l’état de siège que ces services soient scellés, mais ils reviennent toujours. La première avait lieu un certain 14 octobre 2022 par le Vice-Gouverneur policier.

Ce retour peut s’expliquer par deux raisons. La première serait la volonté pour ces services de maximiser plus de recettes au compte du trésor public en formant une sorte de barrière unique de contrôle ou de recouvrement. Mais admettons-le, si tel est le cas, tout devra se faire en respectant les normes publiques. Malheureusement ce n’est pas le cas.

L’autre raison serait tout simplement ce souci malicieux de s’enrichir et faire de l’argent pour des poches privées. C’est dans ce contexte que vous trouveriez des assujettis qui, parfois ne paient rien ou s’acquittent juste d’une partie du montant établi, car, étant devenus des amis, en violant notoirement des nomenclatures.

Que peut être la solution ?

La solution serait à trois volets :

  •  Premièrement, les gouvernants doivent conscientiser ces employeurs au respect des règles de bonne conduite régissant les agents publics. On n’est pas recruté au sein de l’administration publique pour se faire de l’argent frauduleusement. Respectons les biens publics. Ça, c’est une leçon bien élémentaire.
  • Ensuite, ces gouvernants, à tout le niveau qu’ils soient, devront faire preuve d’un leadership responsable. Affecter un agent, lui garantir les bonnes conditions de travail et l’accompagner par les moyens de suivi et de contrôle efficace afin de sanctionner sévèrement et sans parti pris, tout contrevenant.
  • La troisième solution, c’est en forme interrogative. Qu’est-ce qui empêcherait tous ces services étatiques à collaborer directement avec la police nationale pour leur faciliter non seulement le contrôle, mais aussi le recouvrement à lieu et place d’ériger un bureau en planche pour «tracasser» les opérateurs économiques où n’importe qui peut se présenter en agent attitré ?

Sharif Bithum

Rédaction

Un collectif des blogueurs regroupant des jeunes journalistes, étudiants, analystes et intellectuels passionnés de l’écriture et de nouvelles technologies de l’information et de communication.

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page