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Ituri: Thomas Lubanga disparu des écrans radar ?  

Par la Rédaction

L’ex-chef de la Task force présidentielle autrefois dépêchée en Ituri pour négocier la paix auprès des membres des groupes armés, Thomas Lubanga Dyilo, n’est plus visible ni à l’opinion, ni aux médias depuis près d’un mois.

Ebralé par l’administration militaire qui gère la province de l’Ituri sous état de siège, tout d’abord via les médias, en suite emmené à la justice, voilà que cet homme, l’un des leaders ethniques populaires de l’Ituri, disparaît du contrôle des écrans et des services.

Cet ancien seigneur de guerre de l’Ituri qui a eu à purger convenablement sa peine à la Cour pénale Internationale (CPI), et qui était «visiblement revenu pacifique», avait déjà regagné l’Ituri sa province d’origine où la présidence de République démocratique du Congo lui avait fait porter même une mission au travers de la Task force, pour la sensibilisation des miliciens aujourd’hui actifs à travers les territoires de cette province.

Jusqu’à la culminance de tension entre les autorités de l’état de siège et son parti politique, UPC, – se traduisant mutuellement devant l’Auditorat militaire de l’Ituri – l’homme pouvait encore être aperçu dans des rues de Bunia, sinon dans l’Ituri ou ailleurs, mais dans le pays.

En cause, les secousses de l’état de siège ?

«On pouvait tout faire, sauf perdre le contrôle de M. Lubanga» quoi qu’il en soit. Pour l’heure, le leader de l’UPC a cessé de paraître et il est difficile de donner une quelconque information sur sa localisation, une situation qui fait planer beaucoup d’interrogations surtout au regard de la santé fragile de l’Ituri.

Etat de siège vs Lubanga, quelles offenses concrètement ?

De l’inimitié née entre les autorités de l’état de siège et le parti politique UPC dont Thomas Lubanga est le chairman, domine une sorte de confusion qui ne dit pas son nom. Des allégations portées par le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole du gouverneur militaire de l’Ituri, contre M. Lubanga, affirmaient que tous les gardes du corps qui entourent ce premier, sont des leaders du groupe armé Zaire – qui prétend défendre la cause du peuple Hema – mais ceux-ci qui, pourtant vivent à Bunia, siège des institutions de la province, n’ont jamais fait objet d’une quelconque poursuite [allégations sous-entendant la connivence de M. Lubanga avec la milice Zaïre].

En revanche, Thomas Lubanga, sérieusement touché par ces propos de M. Ngongo à son encontre, estimait que les faits reprochés à ce dernier traduit en justice, «est d’une telle gravité qu’il ne saura s’en sortir» [sous-entendue la plainte de l’UPC remise à l’Auditorat, le 26 juin 2024). Il faut préciser qu’à cette même date, l’état de siège avait, lui aussi, déposé sa plainte contre le parti UPC – pour entre-autres, «outrage à l’officier».

Le 19 juillet 2024, alors que le journaliste Richard Pituwa de Radio canal révélation émettant à Bunia, recevait le lieutenant Jules Ngongo en invité de la rédaction, à la question de pacification entre les deux camps (État de siège vs UPC), le communicateur de l’état de siège a indiqué que les partis politiques qui ont un grand rôle à jouer, «ne doivent pas constituer un «chicaillant»: des conflits intercommunautaires, des conflits intergroupes armés». Jules Ngongo a expliqué le mot chicaillant par : «vouloir ressusciter les plaies, la criminalité; pousser les uns et les autres à s’affronter», ajoutant que l’Ituri de 2003 n’est pas celui d’aujourd’hui.

Lire aussi: UPC vs Etat de siège en Ituri : l’accusateur de faux bruits, accusé de « faux bruits » par un camp teneur des « propos désobligeants »

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