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Journée mondiale pour la diversité culturelle: en Ituri, le conseil pronvincial de la jeunesse met en avant l’aspect du “narratif”

Par Prisca Mongita 

“L’Ituri n’a qu’un seul besoin, rien que la paix”, indique Isaac Makina, vice-président et président a.i du conseil provincial de la jeunesse de la province de l’Ituri. 

Parti du besoin, une activité culturelle réunissant des centaines des jeunes bien sélectionnés, tous représentants des 21 communautés de l’Ituri. Ce vendredi 31 mai 2024 à Rehema Plaza en ville de Bunia, le conseil provincial de la jeunesse a fait montre du rappel à la narration qui faille. Qui narre quoi et à qui ?

Autour du thème: “Promotion de la diversité culturelle iturienne, une richesse”, le congolais iturien a pris place à la tribune pour recadrer les choses, non pas devant les étrangers, mais devant ses frères et sœurs. Recadrer l’histoire des origines et des coutumes oubliées ou malencontreusement déformées par des chuchotements qu’on appelle souvent “manipulation”.

Du territoire de Aru à Mambasa, en passant par Mahagi, Djugu et Irumu, l’une des choses communes, c’est “la danse”. L’Homme iturien n’est pas un être tacite, au contraire il peut se passer de tous les moyens de communication pour seulement utiliser la danse afin d’exprimer les humeurs, événements, les resources,…

Impressionnée, Divine Neema, sénatrice et porte-parole de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales, en sigle ISTM/Bunia, elle n’en revient pas du fait que même sa propre communauté lui était méconnue:

“Je ne savais même pas ma culture et grâce à cette activité, j’ai pu en savoir plus et je peux voir maintenant comment m’y prendre. Apprendre des autres cultures, c’est ce qui m’a beaucoup impressionné”.

Quant à un autre étudiant présent à l’activité:

“La chose la plus importante que j’ai retenue dans cette activité est que nous devons nous atteler sur des questions qui nous réunissent, nous mettent ensemble.”

Magbo Ekima Sadath ne compte pas s’arrêter-là, en tant que porte-parole de l’Institut Supérieur de Commerce, ISC à Bunia, sensibiliser ses paires à “se passer du tribalisme afin de prôner la diversité dans l’unité”, c’est bien sa feuille de route à l’issue de cette activité.

Au tour du président de l’UNADI, Meta Wani de se ranger aux côtés de la jeunesse qui, à partir de cette activité, compte étendre ce genre d’initiative dans toute la province, car:

“La jeunesse est l’avenir de demain, mais nous ne le disons même pas de cette façon-là, la jeunesse construit l’avenir à partir d’aujourd’hui et si elle est distraite, en tous cas l’avenir peut-être mis en fausse.”, a-t-il déclaré avant d’ajouter: 

“Et nous sommes là pour voir à ce que comment peut-on aussi étendre au niveau des territoires pour permettre aux jeunes qui sont là-bas bénéficient de cette manière de réfléchir…”, précise Meta Wani, President de l’union des associations culturelles de l’Ituri.

Nous aurons appris de cette activité que l’Ituri est riche, loin de parler des ressources du sous-sol et sol, mais des ressources humaines intrinsèquement liées à l’histoire qui doit être dorénavant bien racontée et plus jamais tue. Cette activité a été organisée à l’occasion de la journée mondiale pour la diversité culturelle, le dialogue et le développement célébrée à chaque année le 21 mai.

Prisca Mongita

Prisca Mongita

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