La province de l’Ituri, loin d’être un enfer, c’est aussi un paradis
Cette magnifique province du nord-Est de la République Démocratique du Congo figure parmi celles qui contiennent fastueusement des potentielles richesses dans diffèrent domaines notamment les matières premières, l’agriculture, capacité intellectuelle, etc. La diversité qui caractérise ses richesses fait d’elle un véritable paradis où il fait beau vivre, appréciée également par les pèlerins qui y séjournent.
On y trouve aussi quelques pratiques malsaines qui transforment cette province à un enfer dont la rébellion, manipulation de mauvais gout qui donne lieu à la tuerie répétitive de personnes innocentes et la convoitise qui est l’une de principales causes de multiples problèmes d’ordre sécuritaire et conflictuel.
Lire aussi : Des structures sanitaires saccagées par des groupes armés depuis 2017, des millions d’efforts volatilisés
C’est une province hospitalière où l’on retrouve la présence de plusieurs personnes de différentes communautés des autres provinces de la république et des pays étrangers qui donne lieu à une mitoyenneté. L’Ituri est composée d’un peuple en majorité travailleur qui s’est toujours battu pour sa propre croissance économique qui malheureusement semble stagner par l’activisme des groupes armés qui enrichit plus les étrangers.
La province des peuples Hema, Bira, Lendu, et consorts s’est transformée à un enfer depuis 2017 suite aux massacres des personnes innocentes par les groupes armés en connotation communautaire notamment CODECO, FPIC, Zaïre. Plus de 30.000 personnes ont traversé le lac Albert pour se réfugier en Ouganda entre les années 2016-2017, indique le rapport de Human Rights Watch qui a dénombré 200.000 personnes qui se sont déplacées de l’Ituri vers des provinces voisines à cause des violences dans le territoire de Djugu.
Lire aussi : La mort par balles ou machette devenue ordinaire chez-nous
A ces chiffres, il faut aussi ajouter les 60.000 personnes qui étaient mortes et plus de 600.000 personnes déplacées vers les années 1999 pendant la guerre de conflits fonciers dans la même province. L’Unicef quant à lui documente plus de 46.000 enfants déplacés tandis que OCHA dénombre 1,7 million de déplacés en 2021 dont 51 pourcent sont les femmes, desquels quelques-uns commencent à retourner. Toute cette calamité a fait de l’Ituri un enfer décourageant les investisseurs tant locaux qu’étrangers d’investir dans cette dernière.
Lire aussi : L’Ituri n’a rien appris de son passé de guerre de 1999 à 2003 (Constat)
L’Ituri est aussi un paradis à cause de ses plaines qui regorgent des ressources naturelles dont le pétrole, les bois, l’or, le diamant et le coltan. Traversée par plusieurs cours d’eau, elle a une végétation de savane boisée, traversée des galeries forestières et de la forêt dense qui rend ses sols Argilo-sablonneux très fertiles et riches en argile favorisant ainsi les activités agricoles, les sols qui produisent favorablement le manioc, pomme de terre, banane plantain, maïs, haricot, patate douce, produits maraîchers… La moitié du lac Albert (parmi le plus poissonneux du monde) s’étant sur Djugu, ce qui permet également de pratiquer les activités agropastorales (gros bétail, petit bétail et la volaille).
Il est possible de rendre cette province un véritable paradis si et seulement si toutes les couches de la population se réunissent comme un seul homme pour cultiver la terre dans la paix, cohabitation pacifique et tranquillité totale.
CAP
Rédaction
Un collectif des blogueurs regroupant des jeunes journalistes, étudiants, analystes et intellectuels passionnés de l’écriture et de nouvelles technologies de l’information et de communication.