Plus de confiance à la sécurité aéroportuaire offerte par la Monusco que celle de la RVA (Constat & observations)
Dans la plupart d’aéroports de la République Démocratique du Congo, il y est facile de déceler deux parties distinctes. L’une sous la gestion directe de la Régie des Voies Aériennes (RVA) et l’autre pour la Mission d’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (Monusco).
En essayant de comparer les deux blocs sur l’aspect sécuritaire, des personnes ayant fréquenté les deux côtés soulignent que la partie gérée par la Monusco inspire plus confiance, comme témoigne cet agent de service de sécurité, sous anonymat et qui a beaucoup voyagé avec la Monusco :
“Sans doute, il y a plus de sécurité du côté de la Monusco, car elle dispose des moyens financiers conséquents alloués aux infrastructures appropriées pour la sécurité d’un aéroport. Chose qui n’est pas pareille avec la RVA qui dépend du gouvernement congolais.”
Pour illustration, en visitant les aéroports de Bunia, Beni et Goma, des passagers se rendent évidemment compte qu’il y a une considération sécuritaire importante dans les parties réservées à la Monusco. On note la présence des détecteurs des métaux et les agents commis à la sécurité, essayent de faire preuve d’une vigilance accrue sur les passagers et leurs biens.
A cela s’ajoute aussi la présence d’une base militaire des casques bleus à quelques mètres des installations aéroportuaires de la Monusco.
“Avec de telles conditions, même nos officiels de la République veulent plus faire des navettes avec les aéronefs de la Monusco où ils seront bien sécurisés et surtout ne payeront aucune somme d’argent” poursuit notre source avec un rire comique et de regret.
Pour la partie gouvernementale (RVA), à part la présence militaire des unités de la garde républicaine et celles de force aérienne à l’entrée principale et des quelques éléments visibles à l’intérieur de ces aéroports, des usagers disent faire face aux détecteurs des métaux inactifs pour la plupart de cas.
Selon notre source, cela est dû aux délestages normalisés du courant électrique que connait ces différentes villes du pays. Elle fustige aussi la « mendicité » de quelques éléments de l’ordre qui, une fois reçoivent une aide financière des passagers, ils deviennent moins regardant sur leurs bienfaiteurs. Avec de telles conditions de voyage, certains passagers et agents à la RVA disent craindre sur leur sécurité surtout dans des coins se trouvant en pleines zones opérationnelles.
Toutes ces insuffisances constatées dans les installations aéroportuaires laissent croire aux passagers qu’ils ne sont pas bien sécurisés comparativement à ceux voyageant par la voie onusienne. Ainsi, ils appellent l’État congolais à prendre ses responsabilités afin d’assurer la sécurité à tout le monde sans exception aucune.
Sharif Bithum
Rédaction
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