loader image

Prévention des conséquences liées à l’exploitation de pétrole en Ituri : l’ONG FORED inquiète

Au cours d’une table ronde tenue à Bunia en date du 15 août 2022, l’organisation Forum des Engagés pour le Développement Durable (FORED) a expliqué à ses participants les risques qui découlent de l’exploitation du pétrole en Ituri.

Selon John Lufukaribu, responsable de cette structure, l’exploitation du pétrole représente un danger pour les communautés riveraines de cette activité. Elles seront exposées aux multiples pathologies dont le cancer de poumons, de seins, maladies d’yeux, les avortements brusques; sur le plan environnemental, il y aura la pollution des eaux du lac, l’absence des poissons, la destruction des écosystèmes, de la flore et la faune, des terres des agriculteurs ; sur le plan social, il y aura déguerpissement des communautés, déplacement massif des populations, pour ne citer que ceux-là. D’où se fonde son inquiétude, car « ces activités ne profiteront pas à la population de basse classe», estime-t-il. Par ailleurs, il s’inquiète en se fondant sur la situation que traversent les communautés riveraines du fleuve Niger où se déroule également l’exploitation du pétrole. D’après ce dernier, il ressort que « ces populations souffrent au détriment de l’enrichissement des autorités de leur pays, elles n’arrivent plus à cultiver leurs champs, des pêcheurs ne savent plus exercer convenablement leurs activités, les populations ne boivent plus une eau potable car, toutes les eaux sont quasiment mixées avec le pétrole. Pendant ce temps, c’est l’Etat qui gagne de l’argent sans penser à elles [populations].»

Par conséquent, cette organisation qui redoute du déroulement de l’opération d’exploitation du pétrole, demande au gouvernement congolais de revoir sa décision d’appel d’offre, très récemment lancé, afin de faire preuve à ses populations, de son soucis à leur vie. Un avis partagé par la société civile forces vives de l’Ituri qui, à travers son cadre de concertation sur les ressources naturelles, a adressé une lettre ouverte au Président de la République en date du 19 août 2022, lui demandant de sursoir cette décision.

Cependant, le dernier mot appartient aux autorités du pays pour épargner la population congolaise en général, mais surtout iturienne en particulier, déjà secouée par d’autres maux dont les conflits armés, aux conséquences néfastes de l’exploitation du pétrole.

Sarah ABIBO

Sarah Abibo

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page