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« Que l’Ituri ne devienne pas un champ de bataille par les Ituriens », la crainte de Kavarios face à l’avancée du M23

Par Sarah Abibo

La partie Est de la République Démocratique du Congo est confrontée, depuis des décennies à une série de guerre qui ne cesse de durer. Depuis environ trois ans, une bonne partie de la province du Nord-Kivu est sous le contrôle du Mouvement de 23 mars, connu sous le nom du M23.

Ces rebelles soutenus par le Rwanda pays voisin, selon les autorités congolaises et les Nations Unies, intensifient de plus en plus leurs offensifs contre les soldats loyalistes de la RDC (FARDC), et progressent petit à petit vers la partie grand-nord du Nord-Kivu pour atteindre l’Ituri. 

Face à cette progression, Doudanga Kavarios, député provincial élu de la circonscription électorale du territoire d’Irumu alerte sur une probable prise du pouvoir de ces hors la loi, de la province de l’Ituri.

« Ma crainte est que, devant les menaces internes et externes, de voir l’Ituri comme hier devenir un champ de bataille par les ituriens eux-mêmes », a-t-il laissé entendre lors d’une sortie médiatique de ce lundi 29 juillet à Bunia.

Selon lui, sa crainte est basée sur les évènements qu’a connu l’Ituri vers les années 2000 où les ituriens s’entre-tuaient avec l’appui de certains pays voisins notamment l’Ouganda et le Rwanda, chose qui a divisée la province et qui l’a transformée en un champ de bataille.

Il souligne en disant que

« ces gens viennent toujours en disant qu’ils veulent sauver la province, mais en réalité ils sont là pour nous diviser et régner. »

Cependant M. Kavarios lance un appel au patriotisme à tous les peuples ituriens.

« Je demande à tout iturien, dans n’importe quel dul où il se retrouve, de ne pas accepter de tomber dans le piège de l’ennemi. »

Et au gouvernement congolais de poser des actions concrètes.

« Devant ces menaces qui ne laissent pas calme l’esprit de la population et qui dispersent les forces de l’état de siège, cette population voudrait sentir de la haute hiérarchie, les manifestations de résistance à travers le renfort des militaires, les dotations en équipements militaires, chards de combat, les drones de détection et les moyens financiers comme prime aux soldats qui sont aux fronts. »

Il faut le signaler, cette progression des rebelles M23 inquiète de plus en plus la population iturienne et laisse des questionnements au sein de l’opinion publique quant à la capacité du gouvernement congolais à sécuriser et protéger le territoire national.

Sarah Abibo

Sarah Abibo

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